Christine Petit reçoit le prix de l'ARO

Christine Petit
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Pour sa contribution à la compréhension des mécanismes de l’audition et de la surdité, le Pr. Christine Petit reçoit le mardi 13 février le prix de l’ARO

Recherche - Publié le 13/02/2018 - Mis à jour le 05/03/2021

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Pour sa contribution à la compréhension des mécanismes de l’audition et de la surdité, la Professeure Christine Petit reçoit le mardi 13 février 2018 le prix de l’ARO. 

Cette année, l’ARO (Association pour la Recherche en Otolaryngologie) a souhaité saluer les travaux de la Pr. Christine Petit en lui remettant la très haute distinction qu’est la médaille de l’ARO (Award of Merit). Ce Prix international prestigieux créé en 1978 est attribué en reconnaissance de contributions scientifiques et/ou médicales remarquables dans le domaine de l’audition.

Docteure en médecine et Docteure es-sciences, Christine Petit s’est attachée à la compréhension de processus biologiques via l’exploration de leurs bases génétiques : différenciation cellulaire, déterminisme sexuel, développement et fonctionnement des systèmes sensoriels (olfaction, audition et dans une moindre mesure vision). Dès le milieu des années quatre-vingt, sa démarche s’appuie sur l’étude de leurs dysfonctionnements héréditaires chez l’homme, devenue réalisable grâce aux avancées de la génomique.

Très vite, la scientifique initie des collaborations internationales, et ouvre la voie au déchiffrage des bases génétiques de l’audition et de la surdité. En 2002, Christine Petit est nommée professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Génétique et physiologie cellulaire.

Au début des années quatre-vingt-dix, elle résout les difficultés qui faisaient obstacle à l’analyse génétique des surdités héréditaires. A l’Institut Pasteur, elle découvre ainsi plusieurs dizaines de gènes responsables de surdité. En s’appuyant sur ces gènes, elle déchiffre le fonctionnement à l’échelle moléculaire de l’organe sensoriel auditif, la cochlée, et en parallèle met au jour les mécanismes défectueux cellulaires et moléculaires à l’origine d’un grand nombre de surdités. La connaissance du système auditif normal et pathologique connaît alors une accélération sans précédent. Le diagnostic moléculaire des surdités est progressivement mis à disposition des malentendants. L’exploration de pistes thérapeutiques devient possible, au premier rang desquelles, la thérapie génique. Tel est l’objectif des travaux qu’elle mène aujourd’hui à l’Institut Pasteur avec son collègue, Saaïd Safieddine.

Christine Petit intervient dans le monde entier en tant qu’experte en neurosciences sensorielles et génétique moléculaire humaine. Elle a ainsi œuvré au niveau européen en créant un consortium, EuroHear, composé non seulement de généticiens, mais aussi de biophysiciens, électrophysiologistes, biochimistes et biologistes cellulaires, plaçant alors la recherche européenne du domaine au premier rang mondial.

Porteuse d’un grand projet visant à doter la France d’une structure de recherche interdisciplinaire en neurosciences auditives associée à un centre de recherche clinique et d’innovation en audiologie, sa passion et sa force de conviction ont rencontré celles d’un mécène, dont le généreux soutien a permis l’initiation de ce projet. C’est ainsi que l’Institut de l’Audition situé en plein cœur de Paris, qu’elle dirigera, ouvrira ses portes en 2019.

 

Christine Petit, une femme saluée par la communauté scientifique internationale

 

  • Prix L’Oréal-UNESCO « Pour les Femmes et la Science» ; prix européen (2004),
  • Prix «Recherche et Médecine» de l’INSERM (2004),
  • Prix Bristol-Myers-Squibb « Liberté de découvrir » en Neuroscience ; prix américain (2005),
  • Prix Louis-Jeantet de Médecine ; prix européen (2006),
  • Le Grand Prix INSERM (2007),
  • Prix de Recherche Médicale de la Fondation Pasarow pour une Recherche Extraordinaire en Neuropsychiatrie : prix américain (2012),
  • « The Brain Prize » Prix Scientifique International récompensant la recherche sur le cerveau ; co-récipiendaire avec Karen Steel (2012),
  • Prix Hughes Knowles ; prix américain (2015),
  • Elue en 2002 à l’Académie des Sciences de France,
  • Elue en 2011 à l’Académie Nationale de Médecine des Etats-Unis en tant qu’associé étranger,
  • Elue en 2016 à l’Académie Nationale des Sciences des Etats-Unis en tant qu’associé étranger.