Les risques auditifs

Risques auditifs
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Les activités et nos environnements sont propices aux sons intempestifs et nocifs pour l’audition. Quels sont-ils ? Comment les prévenir et les éviter ?

Mis à jour le 16/01/2021

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L’audition, un capital fragile.

L’audition est un capital fragile qui nécessite une attention particulière. Des dommages irrémédiables sur les capacités auditives sont vite arrivés. Il est donc primordial de faire de la prévention régulièrement et à tout âge de la vie.

Tout d’abord, rappelons que le capital auditif diminue naturellement avec l’avancée dans l’âge. Mais les activités humaines peuvent accélérer le processus entraînant ainsi des troubles auditifs ou des pertes d’audition plus précoces. En effet, l’oreille est un organe dont les cellules ne se régénèrent pas. Il faut ainsi en prendre soin.

Plusieurs éléments déclencheurs peuvent entraîner des risques auditifs (liste non exhaustive) :

  • l’exposition à des bruits trop forts et sur une longue période (écouteurs ou casque sur les oreilles, répétitions musicales plusieurs heures par jour, téléphone à l’oreille, travaux dans la rue, chantier, …),
  • l’endormissement avec les écouteurs dans les oreilles,
  • l’exposition soudaine, brutale à un son très fort = traumatisme sonore.

Connaître les seuils de non-danger et de risque sur l’audition.

L’échelle des décibels permet de prendre conscience des sons et bruits ambiants dûs notamment aux activités humaines et sociales et qui affectent notre audition à plus ou moins long terme, de façon irrémédiable.

Des risques sur les facultés auditives peuvent être engendrés dès lors que l’environnement sonore dans lequel nous nous situons atteint les 85 décibels, seuil de risque pour l’audition. Il est ainsi important de se protéger les oreilles pour limiter les impacts du bruit sur l’audition.

Quels sont les risques auditifs ?

Les pratiques à risque ont des effets négatifs sur la santé physique et mentale, avec notamment des conséquences irrémédiables sur l’audition. On distinguera la surdité, l’hyperacousie, et les acouphènes. 

  • On retrouve évidemment les acouphènes, qui interviennent directement après une exposition prolongée à un niveau de bruit très élevé. Ils sont généralement brefs et disparaissent après quelques temps, mais ils peuvent vite devenir gênants s’ils s’installent durablement,
  • Le développement d'une intolérance aux sons : l'hyperacousie,
  • Pertes auditives et surdité : l’exposition trop prononcée entraîne des pertes de décibels et diminue l’acuité auditive,

Outre l'audition, première victime de pratiques dangereuses et irrémédiables, ces dernières ont aussi d'autres effets sur l'organisme :

  • La fatigue avec notamment des cycles de sommeils moins longs et/ou moins réparateurs,
  • Des difficultés de compréhension de ses interlocuteurs lors d’échanges,
  • Du stress et de l'agressivité, 
  • etc.

Quelles sont les recommandations pour éviter les dommages sur son audition ? 

Ces effets néfastes sur l’audition peuvent être prévenus, évités : des moyens de s’en protéger existent.

En concert, en boîte de nuit ou festival

  • Il est primordial de porter des protections auditives pour limiter les conséquences des sons élevés sur son audition.
  • Ne pas se situer à proximité des enceintes où le niveau est le plus intense,
  • Il existe les casques englobant toute l’oreille, idéal pour les jeunes enfants, les bouchons d’oreille sont également intéressants pour réduire le niveau de décibels de la musique sans en prendre toute sa saveur,
  • Faire des pauses régulièrement est également recommandé pour réduire les impacts sur ses capacités auditives. Il est important de faire des pauses (se couper de la source sonore) toutes les 2 heures. La fréquence des pauses doit être de plus en plus rapprochée, plus le niveau de décibels est élevé,
  • Face à ces environnements sonores et festifs, la Fondation Pour l’Audition a d’ailleurs créé des concepts de zones de pause sonore pour les festivals. Ceux-ci incitent les spectateurs à intégrer l’importance de faire des pauses loin des sources sonores.

 

L’écoute de musique au casque ou avec des écouteurs

  • Limiter le volume sonore,
  • Ne pas écouter trop longtemps,
  • Utiliser un casque à réduction de bruit environnant ce qui permet de ne pas trop augmenter le volume.

 

En milieu professionnel : les métiers à risque pour la santé auditive

Différents métiers et professions font également courir des risques aux employé.e.s comme dans l’industrie, le BTP, l'exploitation agricole, par exemple. Il est considéré que sur une journée de travail de 8h, l'environnement sonore ne doit pas excéder 80 décibels. Il convient ainsi de :

  • Porter des équipements adéquats à la protection du capital auditif : casques à réduction de bruit, bouchons d’oreille,
  • Faire des pauses sonores régulières,
  • Disposer des afficheurs sonores dans les espaces de travail permettant d'indiquer en temps réel le niveau de bruit dans l'espace, ...

Les entreprises dont les salariés peuvent être exposés à des niveaux de bruit élevés pouvant conduire à des dommages irréversibles sur l'audition peuvent dresser une liste des 

Consultez ce dossier complet de l'INRS sur le bruit.